reseaux sociaux
Questions de vie

Au revoir Instagram

Ah les réseaux sociaux. Snapchat, TikTok, Facebook, Instagram, Pinterest et j’en passe. Toute personne disposant d’un téléphone portable capable d’intégrer des applications dispose au moins d’un d’entre eux.

Et bien que j’aie eu la chance de faire partie de cette génération qui a connu la vie avant le téléphone portable (oui je sais cela parait dingue), qui n’a créé son compte Facebook qu’une fois arrivée au lycée (disparu depuis plusieurs mois), j’ai quand même cédé à l’appel de la tentation de l’un d’entre eux: Instagram. Parce qu’ils ont de bons côtés : partage de photos, d’expériences, de souvenirs, de nouvelles marques. Nouveau moyen de communication et de connexion avec des êtres à des milliers de kilomètres de vous. Moteur de mouvements, d’inspiration voire de révolution. Ils ont permis une certaine libération de la parole, prodiguer une aide à beaucoup d’entrepreneurs afin de développer leurs activités, de diversifier les supports de communications, de dénoncer des comportements inadéquats, à partager de l’information en temps réel et font vivre un tas de personnes sur cette planète. Bref ils ont étés la petite révolution de toute une génération.

Mais malgrè ces bons petits côtés, j’ai quand même décidé, pour certains comme Instagram, de rendre mon tablier. Et pas à contre cœur. Peut-être est-ce l’âge (parait qu’on se bonifie avec le temps), la lassitude, le manque d’inspiration. Peut-être parce que cela ne correspond plus à ce que je suis, ce que j’ai envie de construire dans ma vie et ce à quoi j’ai envie de dédier mon temps. Peut-être que j’y reviendrai, peut-être pas. Je ne sais pas. Seul le temps nous le dira. En attendant, et si cela peut en aider certains/certaines, voici

4 raisons qui m’ont poussé à quitter Instagram

1 – Parce que j’y perds trop de temps

Entre 1h30 et 2h en moyenne par jour. Voilà le constat brut. C’est le temps que je perds à scroller sur mon téléphone, à regarder les stories de personnalités publiques et à me perdre dans les méandres des posts en tout genre (sans parler des vidéos d’animaux qui captivent mon attention tard dans la nuit). Et c’est 1h30 à 2h de mon temps que je pourrais dédier à faire quelque chose de plus intéressant. Quand on pense qu’une journée compte 24h et que l’on passe déjà environ 8h à dormir et 8 heures à travailler, cela ne laisse que 8h de libre dont déjà 2h sont prises par les réseaux sociaux, facilement 2h par les repas, et presque autant pour les trajets si vous allez sur votre lieu de travail… Autant vous dire que c’est beaucoup trop !

Comme pour beaucoup, me poser dans mon canapé et trainer sur Instagram c’est un moyen de déconnecter, de faire une pause après une journée de travail, les transports, etc. C’est vrai. Mais en réalité c’est une fausse excuse, car je pourrais très bien déconnecter en lisant un livre, en buvant un verre avec un/une ami(e), en promenant une nouvelle fois mon chien, en appelant quelqu’un pour prendre de ses nouvelles sans rien faire d’autre en parallèle. La vérité c’est que poser mes yeux sur cet écran est juste un aveu de facilité, orienté par des algorithmes qui me font voir toujours la même chose. Pour ceux qui seraient curieux/ses, je vous conseille d’ailleurs vivement de regarder « The Social Dilemma » disponible sur NETFLIX (cliquez ici pour la bande-annonce). Vous n’aurez plus le même regard sur ces plateformes.

Et même si cela peut paraitre assez drastique, fermer mon compte sur ce réseaux social et supprimer l’application sur mon téléphone me permettra de rediriger mon temps vers l’essentiel. Des choses concrètes ou de nouvelles découvertes, des passions oubliées ou simplement ne rien faire (parce que c’est bon de ne rien faire – cliquez ici pour lire notre article à ce sujet), plutôt que de choisir presque instinctivement la facilité. Je partagerai un bilan dans quelques mois, pour vous donner une idée de comment cela s’est passé (stay tuned).

2 – Parce que ce n’est pas mon travail

Je ne suis pas influenceuse, je ne fais pas la promotion de mon entreprise sur les réseaux sociaux pour obtenir plus de visibilité, et je ne suis pas une star de la télé-réalité (ou une star tout court). Je n’achète rien depuis les réseaux sociaux et je ne fais pas non plus de partenariats. Je ne suis pas une créatrice de contenu et je ne publie pas de vidéos sur des plateformes comme YouTube our Vimeo. Rien de ce qui se passe dans ma vie professionnelle ou personnelle est reliée de près ou de loin a mon activité sur un quelconque réseau social. Je n’utilise donc pas les réseaux sociaux à des fins promotionnelles ou commerciales. Les arrêter n’aura donc aucun impact sur mon quotidien classique.

De plus, la réalité des chiffres est que faire la promotion du blog sur Instagram ou toute autre plateforme n’attire quasiment pas de nouveaux lecteurs (merci les algorithmes), la majorité d’entre vous tombant sur mes articles directement via vos recherches internet ou via le bouche-à-oreille.  Evidemment que la question est bien différente pour des entrepreneurs, des gens qui en font tout ou partie leur métier ou tout simplement qui sont passionnés par cela. Alors à quoi bon ? 

Peut-être que j’ai tort. Peut être que je devrais passer plus de temps encore à travailler sur mes posts, mes stories et mon contenu. Mais l’approche risque / bénéfice est bien trop déséquilibrée pour le moment pour que j’y passe plus de temps.

3 – Parce que cela ne m’apporte pas grand chose

Soyons très transparents : bien évidemment que je peux par hasard découvrir une super entreprise, un nouveau concept, me tenir au courant de certaines nouvelles et voir des vidéos très drôles. Mais je peux aussi obtenir toutes ces informations en dehors des réseaux sociaux. Certes, cela va me demander un peu plus de temps de recherches (sur internet ou dans des livres) mais finalement l’information est toujours accessible pour quelqu’un qui la cherche.

J’entends l’argument des personnes qui me diront que Twitter est une mine d’information en temps réel, que les mini reportages plus ou moins bien faits en moins de 5 minutes facilitent la vie à beaucoup de gens et que cela touche plus de personnes, notamment les jeunes. Oui, c’est un fait. Mais j’ai surtout l’impression que l’on devient expert du raccourci, de l’approximation et de la théorie du complot, se préoccupant plus de la forme que du fond, de l’image polie que du ressenti ou de la réalité des faits.

Et moi, je n’ai pas envie de poursuivre sur cette route. J’ai envie de reprendre le temps de m’intéresser à un sujet (même si cela veut dire en découvrir moins). J’ai envie de reprendre le temps de regarder une émission, un débat sur des plateformes comme Twitch ou YouTube (que je ne considère pas vraiment comme des reséaux sociaux, mais bon on peut en discuter). J’ai envie de reprendre le temps de lire des livres dans mon canapé. J’ai envie de sortir mes yeux des écrans pour regarder de nouveau autour de moi plutôt qu’à travers de l’objectif de mon téléphone pour partager un souvenir que la majorité d’entre vous auront oublié une heure après. J’ai juste envie de retrouver du sens et de la profondeur, plutôt que de toujours courir après le temps.

4 – Parce que c’est important pour mon bien-être mental

La crise sanitaire n’a pas aidé, mais elle aura eu au moins le mérite de remettre au centre de la table notre santé mentale et à quel point il est important d’en prendre soin. Et malheureusement de ce point de vue-là, les réseaux sociaux n’ont pas été les meilleurs supports malgré la liberté d’expression et de parole qu’ils laissent paraitre.

Combien d’entre vous ce sont comparés à d’autres en regardant une photo ou une vidéo ? Combien d’entre vous ont reçu des commentaires négatifs peu constructifs, ont été victimes de méchanceté gratuite ou de harcèlement ? Combien d’entre vous se sont retrouvés à converser avec leurs proches par l’intermédiaire d’une discussion instantanée plutôt que de prendre le temps de les appeler ou de passer les voir ? Combien d’entre vous scrolle pendant de longues minutes sur internet avant d’aller vous coucher ? Combien d’entre vous ont un sommeil perturbé ? Combien d’entre vous n’ont créé un compte uniquement pour voir ce que faisaient les autres ?

La liste des questions est sans fin mais la réalité est pourtant flagrante. L’utilisation excessive des réseaux sociaux a un impact direct sur notre santé mentale. Dans une grande majorité des cas, ils exacerbent souvent un certain mal-être existant et créer une certaine dépendance. Le tout est d’apprendre à ne pas en devenir esclave. Il faut savoir s’en passer. Comprendre qu’ils ne traduisent pas toujours une certaine réalité. Qu’ils n’affichent que ce que les utilisateurs proposent de voir. Qu’ils ne doivent être que secondaire à ce que vous aimez faire au quotidien, dans votre vie. Que vous devez conserver votre propre jugement en confrontant différentes sources, différents médias, différents points de vue. Sans compter le fait que beaucoup d’entre nous travaillent déjà devant un ordinateur toute la journée. Je vous laisse compter le nombre d’heures que vous passez au total sur un écran sur 24h. Peut-être que cela sera plus parlant.

Je crois que savoir prendre une certaine distance avec eux est important. Apprendre à ne pas y aller pendant un ou deux jours. Faire des pauses numériques. Se détacher un peu de son téléphone ne serait-ce que quelques heures. Pour me balader de plus en plus souvent sans lui chaque jour, je peux vous garantir que je sens une différence (moins de fatigue, de stress, meilleur sommeil, etc.). Alors je fais une pause. Et on verra bien.

Et vous, quel est votre rapport avec les réseaux sociaux ?

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3 commentaires

  1. Amandine a dit :

    Coucou !
    Alors comment se passe le sevrage ? Je serai super intéressée par ton retour d’expérience 🙂

  2. Bonjour Amandine et merci pour ton commentaire. Pour tout te dire, je n’ai pas repris depuis que j’ai arrêté. Et cela m’a fait le plus grand bien a l’esprit. Même si je comprends que cela est parfois nécessaire dans certains domaines d’activité ou pour renforcer sa publicité, je crois que cela ne correspondait plus à mes besoins. Et j’ai surtout réalisé le temps que je perdais dessus par jour a scroller dessus comme un automate mange par l’algorithme hypnotique !

  3. Hello Amandine – désolée pour cette réponse tardive. Le sevrage a fait un bien fou. Je me suis rendue compte à quel point notre cerveau était hypnotisée par le téléphone mais surtout le temps que je “perdais” dessus. Scroller sur Instagram était une procrastination facile. Après plusieurs mois, je me suis reconnectée sur le réseau social, mais avec un regard beaucoup plus critique sur la chose. Et j’ai mis une alarme sur mon téléphone pour être certaine que je ne passe pas plus d’un certain temps dessus par jour.

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