Cinq conseils d’écrivain                     

Vous aussi vous êtes passionnés d’écriture et l’un de vos plus grands rêves serait de voir votre ouvrage sur les étagères de votre librairie préférée ? Je vous comprends. Pourtant, écrire et publier s’apparente souvent à un long chemin de traverse décourageant. C’est une industrie très compétitive, où il apparaît difficile (mais pas impossible) de vivre de sa plume et où les talents ne manquent pas dans des genres littéraires tous aussi divers les uns que les autres. Et comme tout écrivain en devenir, vous vous êtes probablement déjà posé cette fameuse question : Pourquoi pas moi ?

Même si c’est une question légitime, car la route vers le succès est longue et fastidieuse, il ne faut pas se décourager. Alors aujourd’hui, je vous partage quelques conseils pour continuer à vivre pleinement votre passion (que vous soyez un jour publié ou non).

1 – Lisez de tout, tout le temps

Cela peut paraître anodin comme commentaire et pourtant, l’écriture est intimement liée à la lecture. Pendant très longtemps, j’ai fait partie de ces personnes qui lisaient peu ou uniquement dans des genres très précis (autobiographie et récits de guerre). Et cela m’allait très bien. Cependant en grandissant, mon temps de lecture s’est considérablement réduit au point de presque disparaître au profit du rythme effréné de nos vies et des écrans. Mon cerveau s’est mis à éviter les genres littéraires qui l’effrayaient (comme le polar ou les thrillers) et à remplacer chaque moment de vide ou d’ennui par une série ou une dose de dopamine d’Instagram. Revenir aux fondamentaux de la lecture m’a pris du temps et un long congé sans solde (cliquez ici pour lire l’article) pour comprendre que cela était un impératif indispensable à ma santé mentale, au-delà de ma passion pour l’écriture, tout comme apprendre à se sentir en harmonie en compagnie du silence.

Et lire régulièrement, c’est ce qui fera toute la différence pour un écrivain en herbe. Car cela permet de renforcer sa créativité, de développer son imagination et surtout d’enrichir son vocabulaire. Plus vous allez lire, plus vous allez découvrir des styles d’écriture, retenir des expressions, mettre en balance des descriptions et plus cela va vous aider à définir votre style. Cela vous permettra aussi de mieux appréhender des scènes complexes comme les combats, les batailles et autres affrontements ou bien encore les scènes de rapprochements charnels entre les personnages. Il faut lire de tout, tout le temps, pour ouvrir son esprit au monde et le nourrir.

2 – Formez-vous à l’écriture

Cela peut paraitre étonnant, mais non, on ne nait pas en étant un génie de l’écriture. Comme toute compétence technique ou professionnelle, cela demande du travail, de l’apprentissage et de la mise en perspective. Comme si vous alliez à la salle de sport pour vous muscler, mais ici, vous vous focaliser sur votre plume. Et si vous ne me croyez pas, demandez aux plus grands auteurs. Joël Dicker a vu ses cinq premiers livres refusés, Marc Lévy écrit son premier livre à 37 ans et J.K.Rowling a reçu des dizaines de refus avant qu’Harry Potter soit enfin publié. Évidemment, il y a toujours des exceptions, comme Margot Dessenne qui a publié son premier livre avant ses 25 ans, mais même elle a suivi des formations d’écriture.

Et c’est ce que je vous encourage à faire. Car écrire est un métier, et ne laissez jamais personne vous dire le contraire. Pour ma part, après un an à écrire seule dans notre chambre d’amis, j’ai sauté le pas en suivant la formation « Devenir écrivain – projet best-seller » de l’Institut LICARES (cliquez ici pour en apprendre plus). Et cela a été une bouffée d’oxygène dans un monde inconnu. J’ai pu suivre sur plusieurs semaines des cours avec des écrivains reconnus dans leur genre littéraire, recevoir des conseils de méthodologie que j’utilise encore aujourd’hui et partager mes expériences ou exercices avec d’autres auteurs en herbe. On se sent moins seul, on apprend et on échange. Grâce à cela, je me sens beaucoup plus à l’aise avec ce que je fais, mon style s’est affirmé et ma peur de ne pas être assez bien a disparu.

Et pour ceux et celles qui pensent que se former à l’écriture à un coût : oui c’est vrai, si vous souhaitez suivre des formations particulières, mais il existe plein d’alternatives aujourd’hui. Beaucoup de formations d’écritures peuvent être suivies via votre Compte Professionnel de Formation (CPF) en France, il existe un nombre important de podcasts qui vous prodiguent des conseils d’écriture gratuitement (comme celui de l’Institut LICARES – cliquez ici) ou bien encore des Académies à plus petite échelle qui vous proposent des cours à l’unité pour une vingtaine ou trentaine d’euros. C’est le cas par exemple de l’Académie des Mots Raturés (cliquez ici). Sans oublier les vidéos YouTube ou autres sites internet. Alors faites un peu, tous les jours, à votre rythme.

3 – Considérez-vous comme un écrivain

On ne va pas se mentir, au début, c’est dur. On se fait rattraper dès le départ par un sentiment d’illégitimité et de manque de talent notoire, car notre égo se retrouve face à une situation hors de sa zone de confort. Et comme toute nouvelle chose, il est plus simple de se réfugier dans ce que l’on connait et de se dévaloriser, se dire qu’on n’en est pas capable, plutôt que de tenter l’aventure.

Mais une fois que vous avez passé ce cap, plus rien ne vous arrêtera. Alors, prenez le temps qu’il vous faut pour intégrer cette idée. Peut-être que vous aurez besoin de le crier haut et fort dès le départ afin de vous convaincre, de partager votre aventure sur les réseaux sociaux pour recevoir une « validation extérieure » ou peut-être qu’au contraire, comme moi, vous aurez besoin de vivre cela en silence, en cocon restreint avant de l’avouer au monde entier. Peu importe ce que vous faites, l’important est de vous en convaincre. Écrivez encore et encore pour faire disparaitre ce syndrome de l’imposteur et combattez votre procrastination, car la finalité n’est pas le succès, mais simplement de faire ce que vous aimez faire avec passion.

4 – Croyez en vous

C’est la seconde étape une fois que notre cerveau a accepté le fait qu’on ajoutait cette nouvelle corde d’écrivain à son arc, car la peur de l’échec est le blocage le plus fréquent. L’être humain aime bien s’autosaboter, croire qu’il n’est bon à rien alors qu’en réalité on peut soulever des montagnes. Il faut donc apprendre à combattre ses peurs.

Vous pensez que vous ne serez pas publié ? Notez les raisons pour lesquelles vous pensez cela et trouvez des solutions pour y remédier. Demandez-vous aussi si cela est véritablement votre but. Vous ne supportez pas les commentaires négatifs sur vos ouvrages ? Arrêtez de prendre les choses personnellement, car ce n’est pas vous, l’être humain, que l’on critique, mais votre travail. Et il est possible que ce dernier ne soit pas assez mature ou demande encore des efforts, alors prenez en compte les critiques constructives. Vous craignez que votre éditeur dénature votre texte ? n’oubliez pas que son rôle est de vendre votre livre, et il connait mieux le lectorat de votre genre que vous. Faites-lui donc confiance, mais n’ayez pas peur de partager vos craintes ou vos désaccords. Vous n’avez pas suffisamment de temps pour écrire ? Vous savez que dans le fond, cela est juste une question d’organisation et de gestion de votre temps. Il parait que si vous travaillez 18 minutes sur quelque chose tous les jours, vous serez meilleur dans ce domaine que 98% des personnes sur cette planète. Enfin, n’oubliez pas que pour réussir, il faut d’abord apprendre à échouer et se relever.

5 – Partagez vos travaux

C’est important de partager ses travaux, pour pouvoir avoir des retours et améliorer son travail. Partagez-les avec des gens de confiance, qui pourront vous faire des retours objectifs et qui vous soutiennent dans votre démarche. Partagez vos récits avec des bêta-lecteurs une fois le premier jet terminé pour que vous puissiez améliorer votre écriture et avoir des retours neutres, sans affect, sur ce que vous avez écrit. Une fois cela fait, partagez votre ouvrage avec des maisons d’éditions pour proposer votre œuvre. Établissez une liste des éditeurs dans votre genre par ordre de priorité et soumettez votre manuscrit. Vous n’aurez pas toujours des retours détaillés sur leurs refus, mais parfois oui, et cela vous permettra de continuer de vous améliorer. Et si votre premier roman n’est pas suffisamment bon pour être publié, ce n’est pas grave, ce sera le prochain.

Pour les plus courageux ou les plus connectés, partagez votre aventure littéraires sur les réseaux sociaux ou les plateformes de lecture partagée comme Wattpad (cliquez ici). Cela vous permettra d’obtenir des premiers retours de lectorat, de tester votre œuvre et de vous créer une audience. Attention cependant, cela n’est en aucun cas une nécessité pour réussir.

0

0