I said yes
Questions de vie

I Said Yes

Je vais me marier. En disant ces mots, j’ai vraiment l’impression de parler comme une adulte alors que j’ai encore du mal à réaliser que j’en suis légalement une du haut de mes trente-trois ans. 

C’est fou comme la vie est un train à grande vitesse mélangé à des montagnes russes. On se lève un matin, on part plein d’insouciance jouer dans la cour de récré avec les copains, on laisse notre curiosité prendre le dessus sur tout et on ne voit pas le quart de siècle qui vient de s’évaporer sous nos yeux. Pourtant on en a fait des choses : des belles, des moins belles, on a découvert, ri, voyagé, pleuré, subi, accepté, aimé encore et encore. Et mon dieu qu’elle est belle cette vie.

Alors pourquoi tout d’un coup, je me retrouve nostalgique de tout cela ? Un peu comme ce que j’avais vécu à Londres au moment de notre départ (Cliquez ici pour lire l’article). Que je sens que cette magnifique annonce agit aussi sur moi comme un catalyseur de prise de recul ? 

Certains diront probablement qu’il y a une forme d’angoisse de ma part, surtout en étant enfant de parents divorcés, par peur de répéter les mêmes erreurs. Avec le temps, je sais que les angoisses générées par le passé de mes parents n’influent plus sur mon futur. D’autres diront que peut-être que c’est l’engagement associé au mariage qui me fait peur. Cette idée de perdre son indépendance au profit de quelqu’un. Pourtant, il existe des formes d’engagements bien plus significatives que de signer un bout de papier pour prouver que vous êtes intimement lié à quelqu’un  : faire un enfant, acheter une maison, partir au bout du monde par amour, quitter son job pour aider l’autre à réaliser un rêve, et j’en passe. 

Ne vous y détrompez pas : je suis très heureuse de me marier, et qui plus est, à ce Grincheux qui partage ma vie depuis une belle décennie. D’autant que préparer un tel événement met en ébullition toute ma passion organisationnelle (4 mariages pour une lune de miel est devenue mon émission favorite).

Je crois que cela a simplement réveillé en moi une peur qui m’était jusqu’à présent inconnue: celle du temps qui passe (qui n’a rien à voir avec le fait de vieillir car j’adore mon âge et mes premières rides). Mais pour la première fois de ma vie j’ai réalisé que trente-trois années venaient déjà de s’écouler et que j’arrivais bientôt à la moitié de ma vie. Et j’ai eu le souffle coupé car il y a encore un tas de choses que je veux accomplir, découvrir ou comprendre. 

La sensation de manque de temps que cela a généré en moi me pousse désormais à tout remettre en question (pas tout envoyer valser, ce n’est pas une crise de la quarantaineparce qu’une seule question demeure : comment puis-je concilier mes envies avec la réalité de la vie pour m’assurer que les prochaines décennies soient aussi belles que la dernière, les contraintes non choisies en moins ?

Pour le moment, je n’ai pas encore une réponse complète. Mais j’y travaille, entourée de personnes inspirantes et je ne manquerai pas de vous partager ce que j’ai trouvé en chemin. Si vous avez des astuces ou conseils, je suis évidemment preneuse. 

En attendant, on se prépare pour le plus beau jour de notre vie, parce que vous vous doutez bien qu’on fera quelque chose qui restera dans les mémoires (toujours rêver en grand disait-il, c’est important). Et on continuera de profiter de la vie, de ses petites choses simples, celles qui ne cessaient jamais de nous décrocher un sourire lorsqu’on avait dix ans. 

Le mariage, c’est la volonté à deux de créer l’unique.” 

Friedrich Nietzsche

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