J’ai écrit un livre.

Je relis cette phrase et à chaque fois, j’ai du mal à croire que ce rêve de gosse s’est enfin réalisé. Que j’ai finalement été au bout de ces heures acharnées de gribouillis, de post-it froissés et de mots alignés.

J’ai aussi du mal à croire que je l’avoue avec fierté. Car pendant longtemps cela a été une forme d’angoisse. Comme si je n’étais pas légitime à le dire, à m’en croire capable. C’était, probablement aussi, une partie de mon jardin secret que je refusais catégoriquement de mettre à nu, de peur que quelqu’un s’en serve contre moi ou me le vole. Le tout probablement tellement teinté d’un peu de honte, car on entend trop souvent « qu’écrire ce n’est pas un métier ».

Et pourtant, quand je vois le chemin parcouru, je me dis que toute cette aventure était elle aussi écrite. Car la création de ce récit qui, je l’espère sera un jour sur une de vos étagères, aura été le fruit d’une belle introspection pour renouer avec des passions enfouies bien loin. Vous savez ce petit enfant intérieur qu’on a tous et toutes tendance à oublier parce que votre environnement et votre égo tentent désespérément de le rationaliser ?

Ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai toujours passé ma vie à écrire : des lettres souvent longues, des dissertations trop étayées, des exposés très détaillés, des cahiers entiers de notes à ne plus savoir qu’en faire, sans parler de mes multiples to do list. Ce que l’on sait un peu moins c’est que cela a commencé très jeune. Lorsque Windows 98 venait à peine de sortir, que les ordinateurs ressemblaient à des mini-frigo et qu’on n’avait pas beaucoup le choix des polices d’écriture. A cet âge-là, je m’amusais déjà à feuilleter les journaux et les magasines TV pour créer mon propre journal que je distribuais dans le quartier. A douze ans, ma mère lisait les prémices bancales de ma première histoire et pendant plus d’une décennie je me suis rêvée à devenir journaliste de guerre pour donner de la voix à ceux qui n’en avaient pas.

Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir me dire que quoiqu’il advienne, que ce livre soit publié ou non, je suis allée au bout du projet. Cela a demandé de l’abnégation, de la discipline (beaucoup), du temps (énormément) et surtout de l’honnêteté. L’honnêteté de s’avouer qu’on a envie de faire quelque chose qui sort un peu des sentiers battus, qui nous ressemble et qu’on a le droit de prendre du temps pour cela. Que ce n’est jamais une fantaisie, une hérésie ou une folie.

C’est peut être cela la leçon que je retire de cette aventure débutée fin 2020 : n’ayez pas peur de vos rêves et n’ayez pas peur de rêver grand. Car c’est tout le travail pour arriver à votre objectif qui est exaltant ! C’est ce travail pas à pas, ces petites étapes franchies qui rendent le souvenir de l’aventure incroyable. Alors écoutez-vous, lancez-vous et surtout osez !

Je ne sais pas si mon livre sera publié. Peut être qu’il est encore trop « scolaire », trop immature ou tout simplement pas assez bon comparé à d’autres que des maisons d’édition recevront. Mais je suis sure d’une chose : ce n’est pas le dernier que j’écrirai. Et comme dirait the Rock :

« One day or Day 1 »

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Et comme toute belle aventure, rien de tout cela n’aurait été possible seule. Alors je profite aussi de cet article pour adresser mes remerciements à tous ceux qui m’ont épaulé durant ces derniers mois :

• Merci à mon Grincheux, cet homme incroyable qui partage ma vie depuis plus de 10 ans et qui me pousse toujours à donner la meilleure version de moi-même. Celui qui me supporte dans tous les projets et qui traverse avec moi toutes les vagues de la vie.
• Merci à Amandine et Bastien de chez Académie Nouvelle Terre qui m’ont accompagné au départ de ce processus d’introspection, en me posant les bonnes questions avec bienveillance et empathie. Si vous voulez faire un coaching avec eux, je vous les recommande grandement. J’en ai même fait un article: « Pourquoi faire un coaching de vie ? – Chroniques de vie« .
• Merci à l’institut des carrières littéraire  LICARES (cliquez ici) et leurs mois intensifs de formation qualitative, qui m’ont beaucoup appris et structuré. Je ne peux que le recommander.
• Merci à ma mère, d’avoir été là depuis mes premières années d’écriture et de toujours m’épauler quand j’en ai eu besoin.
• Et merci à tous mes amis, les meilleurs, (ils et elles se reconnaîtrons) pour leur soutien infaillible, leurs conseils, leurs mots rassurants, leurs questions et leur enthousiasme.

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