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L’heure du bilan

Ça y est, Décembre et son glas de la fin d’année résonnent quotidiennement dans nos esprits sous un air de Mariah Carey. Les guirlandes de Noël ont envahis les sapins artificiels des classes moyennes tandis que les villes réduisent leurs éclairages festifs sous couvert de consommation énergétique. Un tantinet sarcastique ? Peut-être. Mais ne vous y détrompez-pas : j’adore cette période de l’année.

La première car c’est une saison de fête. Mon appartement regorge déjà d’autocollants flocon de neige partout sur les fenêtres et un deuxième sapin a fait son apparition (un arbre par étage avec évidemment des décorations différentes car on n’en a jamais assez). Les chants de Frank Sinatra ou Ariana Grande se fredonnent doucement dès le petit déjeuner. J’aime cette contradiction joyeuse entre le temps de l’introspection et de la surconsommation (on aime tous faire des cadeaux et en recevoir, soyons réalistes), où l’on prend le temps d’écrire des petits mots à nos proches et de faire des menus de fêtes comme si on recevait une délégation officielle alors que la capacité d’accueil n’est que d’une demi-douzaine de personnes. J’aime ces moments de partage, de près ou de loin, de rires et par-dessus tout d’espoir qu’une neige inattendue vienne enchanter nos nuits. 

Mais j’apprécie tout particulièrement cette période car c’est aussi une phase d’introspection. Un moment presque sacré où le corps nous demande de ralentir, de prendre le temps d’apprécier les petits instants de la vie encore plus que le reste de l’année, mais surtout de faire le bilan des douze derniers mois qui viennent de s’écouler, comme pour réaliser le chemin parcouru. Et mon dieu, il y en a eu ! Pour certain(e)s, cela peut peut-être paraître rasoir ou inutile. Au contraire, je pense que cela est nécessaire, non pas pour pouvoir se créer une liste d’objectifs encore plus longue pour l’année suivante, mais pour réaliser tout ce qui a été fait. Pour accepter les échecs ou les moments un peu plus compliqués, pour se féliciter des petites victoires du quotidien qui nous ont fait progresser, et pour reconnaitre les grandes fiertés. On a tous et toutes avancés, à notre rythme, et il est important d’apprendre à se féliciter soi-même car peu de personnes le feront à notre place.

Alors pour le dernier article de l’année, je vous propose un exercice simple pour vous aider à faire votre propre bilan de cette année 2023 qui, avouons-le nous, aura été une belle année compliquée (pas mauvaise, voire même plutôt joyeuse, mais avec ce petit goût amer de fin de soirée ou après une montagne russe). Voici quelques questions clefs à vous poser, et je vous conseille vivement d’écrire les réponses pour vous en souvenir :

  • Quels sont les trois mots qui qualifient le mieux mon année 2023?
  • Quels sont les plus beaux souvenirs de mon année 2023 et pourquoi ?
  • Quel ont été les moments les plus difficiles / anxiogènes de mon année 2023 et pourquoi ?
  • Qu’est-ce que j’ai accompli cette année alors que je ne pensais pas en être capable ?
  • Pour quoi / envers qui est-ce que je ressens de la gratitude pour cette année ?
  • Quelles sont les choses que j’ai aimé le plus faire cette année et pourquoi ?
  • Quelles sont les choses que j’ai le moins aimé faire cette année et pourquoi ?
  • Quelles sont les choses ou les comportements que je ne veux plus accepter dans ma vie et pourquoi ?
  • Quelle est la plus grande leçon que j’ai apprise cette année ?
  • De quoi ai-je besoin de me séparer / d’arrêter pour 2024 pour me sentir mieux et pourquoi ? (On a tous et toutes la réponse à celle-là même si on ne veut pas toujours se l’avouer)
  • Quel état d’esprit / quelles sensations je veux ressentir en 2024 ?
  • Quels sont les deux / trois domaines ou pans de ma vie que je souhaite améliorer en 2024 et pourquoi ?
View with snow

Si vous arrivez déjà à répondre à ces questions, vous aurez une vision plus douce de cette année compliquée qui vient de s’écouler. Vous aurez, au passage, donner la possibilité à votre esprit de préparer le terrain pour ce que vous souhaitez réaliser en 2024. Et si comme moi, vous adorez définir une liste d’objectifs, n’oubliez pas une chose : ces derniers ne doivent pas être dépendant d’une autre personne que vous. Focalisez-vous seulement sur une poignée (mieux vaut peu mais qualitatif qu’un trop quantitatif) et soyez bienveillant(e)s envers vous-même. On ne gravit pas une montagne en un jour, alors définissez les étapes en chemin et laissez-vous porter par l’aventure.

Bonne fin d’année et rendez-vous en 2024 !

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