Perfection
Bien-être

Perfection is a good bad b*tch !

Qui n’a jamais rêvé d’être parfait ? D’avoir des cheveux incroyables, une cellulite disparue, des abdominaux dignes d’un champion de culturisme ou encore la carrière parfaite, celle qui fait envier tout le monde avec le loft et les vacances au Maldives ? (oui, un petit coin de mon esprit rêve toujours d’être la version féminine d’Harvey Specter)

Les réseaux sociaux nous arrosent quotidiennement d’une multitude de photos retouchées (ou non) avec des corps et décors de rêves, des parcours de vie incroyables, des personnes engagées pour de nobles causes ou bien encore des quotidiens idylliques (même si bon, ce n’est pas non plus tout rose chez les Kardashians). On se compare au nombre de clics, de vues et d’abonnés perdus sur une journée. En parallèle émerge depuis quelques temps une tendance au développement personnel et à la reconnexion à soi, encourageant à tout envoyer valser pour « changer de vie », avec un petit slogan en fond assurant que « la perfection n’existe pas ».

Dans un monde de surconsommation et de « fast-communication » fondée sur une réussite chiffrée mais qu’il ne faut quand même pas trop revendiquée (car avoir réussi « c’est mal vu »), il faut bien avouer que le tout mélangé a de quoi mettre un peu la pression. Et alors que tout le monde prône que l’imperfection « is the new black », je fait partie de ceux qui, un peu à contre-courant, pensent que la recherche de perfection n’est pas si néfaste que cela.

Au contraire elle peut être un moteur pour initier le changement, un vecteur de mise en marche voire même d’accomplissement si elle est recherchée de manière saine (et je voudrais qu’on arrête de faire culpabiliser les gens pour cela). A titre personnel, je n’ai jamais eu peur de la chercher et je dirai même que depuis mes différentes expériences de développement personnel (incluant un coaching de vie), j’ai un rapport beaucoup plus équilibré avec cette bonne copine un peu trop cash, qu’on admire pour sa détermination et qui nous pousse dans nos retranchements. Et pourtant je ne suis pas devenue un monstre (en tout cas je ne crois pas…). Alors pour ceux qu’elle intrigue, effraie ou angoisse, voici

3 bonnes raisons pour dédiaboliser la recherche de la perfection

1 – Chacun a sa propre définition de la perfection

C’est l’un des principes fondamentaux de la vie que l’on devrait apprendre à chaque enfant. Tout le monde est différent. Il n’y a donc pas une perfection, mais des milliards de perfection ! Car chaque être humain sur cette Terre est unique et chaque « perfection » est singulière puisque nous avons tous un parcours de vie, des croyances, des cultures, un passif, des expériences différentes. Demandez à vos ami(e)s quelle serait leur vie parfaite, vous verrez qu’aucun d’entre vous n’aura le même point de vue. Est-ce que pour autant cela fait que vous ne pouvez pas vivre ensemble ? Non, évidemment.

Et c’est visible dans tout. Certains préfèreront les dessins où les couleurs sont lisses, en harmonie et ne débordent pas, alors que d’autres préfèreront un travail déstructuré, avec des dégradés de couleurs en opposition. On a tendance à conditionner les enfants dès le plus jeune âge pour leur faire croire qu’il faut rentrer dans des cases ; que certaines choses sont acceptables et d’autres non ; allant parfois même jusqu’à l’extrême. Cela crée des fossés générationnels ou intergénérationnels, des incompréhensions, des injustices et dans les cas les plus malheureux des situations de détresse parfois dramatiques (et on a tous une responsabilité envers la manière dont on traite les autres).

Alors qu’en réalité, il suffirait simplement de rappeler qu’il n’y a pas qu’une seule perfection, mais des dizaines de milliers, qui sont toutes aussi valides les unes que les autres. Parce qu’il y a autant de types de perfections possibles qu’il y a d’êtres humains sur cette terre.

On devrait donc plutôt inciter les gens (et surtout les jeunes) à rechercher quelle est leur interprétation de la perfection. Cela les encouragerait de manière intrinsèque à rechercher ce qu’ils aiment ou n’aiment pas, ce qui est important pour eux et les causes qui leur tiennent à cœur, sans cette peur inutile de se sentir jugé(e). Et cela développerait au passage leur esprit critique ainsi que leurs capacités à analyser les situations plutôt qu’à suivre bêtement des standards sociétaux leur collant des étiquettes qui les rendront potentiellement malheureux. Tout comme on est capable d’accepter que les autres aient un avis diffèrent du nôtre, on devrait tous être capable d’accepter que les autres peuvent avoir une interprétation de la perfection différente de la nôtre.

2 – Atteindre sa propre perfection et non celle des autres

Je crois que c’est cela la clef du bien-être et d’une relation saine avec cette recherche: identifier sa propre perfection pour en comprendre sa composition, ses bénéfices et ses limites. Le but n’est pas de contenter les autres, mais d’être déjà heureux et en harmonie avec soi-même, pour ensuite pouvoir transmettre ce bonheur aux autres et aider son prochain. Personne ne pourra avoir un impact positif sur son environnement, son entourage ou même les causes qu’il / elle souhaite défendre si la raison première de ce qui est entreprit est de contenter les autres.

Car contenter les autres, c’est répondre aux besoins de quelqu’un d’autre pour lui faire plaisir (et souvent penser que grâce à cela on sera accepté / aimé) et c’est souvent (malheureusement) au détriment de nous-même. Atteindre sa propre perfection, c’est donc d’abord apprendre à s’écouter, pour savoir ce que l’on aime ou pas, ce qui nous parle ou non, pour comprendre ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas. Et soyons honnêtes, c’est un apprentissage perpétuel. Et c’est en cela que je vois un côté positif à la recherche de la perfection.

Plus vous apprendrez à vous écouter, mieux vous allez vous connaitre, et mieux vous vous connaissez, plus vous serez capable d’être en harmonie avec vous-même. Vos envies et vos rêves seront plus clairs, et vous n’aurez pas peur d’entreprendre tout ce qu’il faut pour les réaliser car vous vous serez détaché de cette image de perfection basée sur celle de quelqu’un d’autre. Parce que la recherche de sa perfection est en réalité une quête vers l’excellence pour se réaliser soi-même.

Et on ne va pas se mentir, il n’y a pas 36 solutions pour cela : il faut ouvrir son esprit. Il faut lire, faire de nouvelles choses, tenter de nouvelles expériences, écouter les points de vue des autres, rencontrer de nouvelles personnes, voyager, partager, sortir de sa zone de confort, essayer, confronter ses idées, affronter ses peurs, expérimenter, se tromper, échouer, recommencer. Bref il faut vivre. Il n’y a pas de bons ou mauvais chemins, mais ce qui est sûr, c’est que de rester chez soi à scroller sur Instagram pendant 4 heures ou à regarder uniquement des programmes de télé-réalité rendra le chemin plus long.

3 – Tout est une question d’équilibre

J’entends déjà la voix de certains qui me diront que cela est plus facile à dire qu’à faire. Que selon son histoire, son parcours de vie, la pression sociale et parfois même familiale, c’est difficile voire quasi-impossible sans se mettre en danger. C’est malheureusement vrai dans certains cas.

Je crois que l’un des points importants dans la recherche de sa propre perfection est d’accepter l’idée que cela prend du temps. Déjà parce qu’il faut apprendre à se connaitre, définir ses standards, ce que l’on veut ou ne veut pas (on ne sort pas du lycée avec toutes les réponses à nos questions et parce que on est majeur sur le papier). Ensuite parce que cela prend un peu de temps d’être honnête avec soi-même, pour savoir ce que l’on aimerait accomplir dans la vie et quels sont nos rêves (souvent mis en sourdine depuis longtemps). On arrive avec un bagage de croyances, de peurs, de vécu, qui parfois met un peu de temps à se déconstruire. Alors la première étape c’est déjà d’accepter de prendre ce temps-là, même si je sais que cela peut sembler difficile dans une société où tout va très vite.

Ensuite, il faut faire cela en conscience, en étant réaliste avec ses attentes. Vous ne monterez pas votre société en un jour. Vous ne deviendrez pas célèbre en un jour. Vous ne serez pas la nouvelle Whitney Houston en un jour. Vous ne deviendrez pas millionnaire en un jour (à part pour les chanceux de l’Euromillions). Cela demande du travail, de l’acharnement, de passer par certaines étapes, de revoir ses plans, de s’adapter, etc.

Vous mettre la pression ne servira donc à rien. Et ne passez pas tout votre temps à essayer de l’atteindre non plus. Trouver un équilibre est donc important. Gardez-vous du temps pour faire autre chose, passer du temps avec vos proches, ne rien faire, prendre des vacances, etc. L’important est juste de ne jamais baisser les bras. Il vaut mieux y aller par des petits pas certains que de grandes enjambées rapides qui vous feront trébucher.

Et s’il vous plait, ne vous comparez pas aux autres. N’oubliez pas que beaucoup de grands noms ont atteint leurs objectifs et leurs rêves tard dans la vie : Stan Lee n’a écrit sa première histoire qu’à l’aube de ses 40 ans, Henri Ford a créé la célèbre Ford T à 55 ans et Samuel L Jackson a obtenu son premier grand rôle au cinéma à l’âge de 43ans.

So take a deep breath and start living for yourself!

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