10 000 dons par jour : voilà ce qu’il faudrait pour répondre aux besoins quotidiens en France. Et les réserves ne cessent de diminuer. C’est pourquoi l’Etablissement Français du Sang a lancé récemment l’initiative « 3 semaines pour tout donner » du 28 Septembre au 17 Octobre 2021 (cliquez ici). Et même si cela ne doit pas dépendre d’une date, d’un évènement ou d’une journée mondiale (mais bien se faire de manière continue durant toute l’année), il me semblait important de profiter de cette occasion pour rappeler
Pourquoi donner son sang est une question de vie
Mais c’est quoi au juste un don du sang ?
Pour les plus novices d’entre nous (ou qui comme moi n’ont pas vraiment écouté en cours de Sciences et vie de la Terre), le sang est indispensable à la survie de chaque être humain. Il irrigue notre cerveau et nos organes vitaux en oxygène, protéines, nutriments et tout ce qui est nécessaire à la vie des petites cellules qui parcourent notre corps. Faire un don du sang, c’est accepter de donner via un prélèvement une partie de son sang (entre 420 ml et 480 ml selon son sexe, sa taille et son poids, soit moins de 10% de son sang) pour permettre d’aider une personne dans le besoin.
Le don du sang est donc un acte bénévole (non rémunéré), volontaire (on ne peut pas vous forcer à le faire), et anonyme (vous donnez pour sauver n’importe qui et les receveurs ne sauront rien sur le donneur). La loi du 21 juillet 1952 interdit également de tirer profit des dons de sang reçus. C’est ce qu’on appelle un « don éthique » garantissant à tous les malades les mêmes droits.
Et dans un don du sang, on récupère tout : globules rouges (45%), globules blancs et plaquettes (1%) et plasma (55%) car tout se réutilise. D’ailleurs, il est important de rappeler qu’on ne transfère jamais la totalité d’un don à un receveur, mais seulement ce dont il a besoin. C’est pourquoi une fois votre don fait, la poche de sang suit un parcours bien spécifique. Par exemple, elle est filtrée pour séparer les globules blancs du reste, afin d’éviter tout effet indésirable chez le receveur. Je vous conseille de regarder la vidéo de l’ESF sur le parcours d’une poche de sang pour mieux comprendre ce qu’il se passe une fois la petite piqure réalisée (cliquez ici).
Comment donner son sang ?
Donner son sang est un processus assez simple. Il suffit de remplir les conditions d’éligibilité et de trouver un centre fixe ou mobile de l’Etablissement Français du Sang, seul opérateur de la transfusion sanguine en France autorisé à s’occuper des dons du sang, et de s’y rendre avec ou sans rendez-vous (si vous ne savez pas quoi faire entre deux rendez-vous). Toutes les informations pratiques sur comment trouver le centre le plus proche de chez soi en cliquant ici. Ensuite , par « conditions d’éligibilité » on entend par exemple :
#1 – Avoir entre 18 et 70 ans,
#2 – Maitriser la langue française, pour être capable de répondre au questionnaire médical et comprendre comment cela va se passer,
#3 – Avoir une adresse en France, pour recevoir des informations / de la documentation si nécessaire,
#4 – Avoir eu un seul partenaire sexuel durant les 4 derniers mois (si vous êtes un homme homosexuel, c’est une abstinence durant les 4 derniers mois mais heureusement cette condition disparait au 1e janvier 2022).
Une fois toutes les conditions vérifiées et validées avec un petit pouce bleu, vous devrez passer avec succès les différentes étapes du don du sang. Bien que le don en lui-même ne prenne qu’une dizaine de minutes, il faut en général compter une petite heure afin de compléter tout le processus (mais je vous rassure, c’est moins compliqué qu’une balade chez IKEA). Cela comprend notamment :
1 – Un entretien avec un médecin pour s’assurer que vous donnez « dans le respect de votre sécurité et celle du patient » receveur,
2 – Le don en lui-même, réalisé via une prise de sang,
3 – Une pause « A+ » après le don, où vous recevrez une collation.
Et je vous vois venir les petits anxieux de l’aiguille dont la peur prend souvent le dessus ! Non, faire un don du sang ne crée pas de déficit chez le donneur, puisque le sang et ses nutriments sont fabriqués de nouveau rapidement par le corps. Non, il n’y a pas de risque de contamination du donneur puisque tout le matériel utilise est stérile et à usage unique. Et Non, cela ne fait pas plus mal qu’une autre prise de sang.
Pourquoi donner son sang ?
Prendre une heure de son temps pour faire un don du sang, c’est sauver trois vies. Je pense que cette phrase parle d’elle-même. C’est aussi la manière la plus simple et la moins coûteuse, aussi bien en terme financier que de temps, pour aider son prochain (et je te rassure ami(e) lecteur / lectrice, tu pourras continuer de scroller sur ton téléphone en même temps).
Environ 1 million de personnes ont besoin d’une transfusion sanguine en France chaque année. C’est le cas par exemple pour les personnes atteintes d’un cancer, de ceux qui sont en urgence vitale à la suite d’un accident ou qui font une hémorragie interne, ou bien encore pour les personnes atteintes d’une maladie du sang. Et le seul moyen de les aider est de faire ce fameux don du sang, car il n’existe pas encore de substitut artificiel. C’est pourquoi donner son sang est une question de vie.
D’ailleurs, mention spéciale aux régions de la Bretagne, du Grand-Est et Auvergne Rhône-Alpes qui ont été identifiées en 2020 comme les plus généreuses en don du sang !
Et vous, c’est quand votre prochain don du sang?
LIENS / ARTICLES UTILES
- Le site de L’ESF, qui vous donnera toutes les informations complémentaires (click here),
- Lien vers le questionnaire de l’ESF pour savoir si vous pouvez donner (click here),
- Pour avoir une idée des réserves de sang par groupe sanguins en France, l’ESF a mis en place une page dédiée avec un baromètre (click here),
- La chaine YouTube de l’ESF, qui explique tout au travers de vidéos pratiques, claires et ludiques (click here),
- Le site internet de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour avoir une idée des chiffres et des politiques applicables dans les différents pays du monde (click here).
- Le site du service public français, pour des informations complémentaires (click here).
